« Nanterre a retrouvé une identité à domicile » selon Pascal Donnadieu

Interrogé sur la nouvelle contre-performance de ses joueurs en conférence de presse (défaite 85-81 face à Nanterre), T.J. Parker, le coach villeurbannais, s’agaçait en rappelant à tout le monde qu’il « y avait bien deux équipes sur le parquet ce (dimanche) soir » et qu’ils n’avaient pas perdu la rencontre tout seuls. Il ajoutait : « Ils ont bien joué, ils ont mis des tirs difficiles. Il faut leur donner du crédit. » Car si l’ASVEL va s’en vouloir longtemps d’avoir dilapidé une avance de 15 points acquise dès le deuxième quart-temps, Nanterre 92 peut remercier la combativité et le cœur de ses joueurs.

Intraitable à domicile

« On est une équipe accrocheuse », lâchait Justin Bibbins après le match. « C’est notre identité, on ne lâche pas. On avait pour ambition de gagner ce match chez nous ce (dimanche) soir et dès l’échauffement on se répétait qu’il ne faudrait rien lâcher car tant qu’on serait au contact, tout serait possible. C’est ce qu’il s’est passé et ça en dit long sur notre groupe. On est une jeune équipe, mais une équipe qui se bat. Protéger l’avantage du terrain est essentiel pour nous, surtout quand on se rappelle le nombre de matchs perdus à domicile l’an dernier (9 contre aucun sur les 4 premiers matchs cette saison) et le mal que cela nous a fait. Il faut donc vraiment garder ça à l’esprit et continuer de nous battre. » Faisant écho à son joueur, Pascal Donnadieu se réjouissait. « On savoure et surtout, je crois qu’on a retrouvé une identité à domicile. Ça me rappelle les années où on était intraitables à la maison, ce qui n’était pas le cas sur les 2 ou 3 dernières saisons. Là je trouve qu’on met les ingrédients pour se construire cette identité. On ne lâche rien, on met beaucoup de vie dans les matchs, et on sait que notre salle peut être très chaude. On est donc dans l’ADN de ce qu’on doit faire pour un match à domicile à Nanterre avec beaucoup de rythme, beaucoup de vitesse et d’adresse. C’est comme ça que je vois les choses. »

La puissance collective des Nanterriens

Poursuivant l’analyse, Pascal Donnadieu savourait aussi la belle force collective de son groupe, qui a su composer avec les trous d’air de certains de ses joueurs cadres dimanche soir. « On gagne malgré Juhann Begarin et Joël Ayayi limités à 3 points chacun et Desi Rodriguez, notre meilleur marqueur jusqu’ici, à 0 point. Ce sont de bons signes. Ça veut dire qu’il y a une équipe derrière tout ça. Ça veut dire qu’il y a un collectif, qu’on peut se passer de certains joueurs sur un match. C’est ce qu’on appelle une force collective. C’est ce qui me rend le plus optimiste pour la suite […], sachant qu’on a encore une grosse marge de progression collective dans la manière de jouer et de fonctionner. »

Benjamin Sene passe un cap

Enfin, le technicien francilien se félicitait de la grande forme affichée par Benjamin Sene en ce début de saison (24 points et 11 passes décisives face au Mans, 27 points dimanche face à l’ASVEL) et soulignait ses progrès. « J’ai toujours considéré que c’était un fort joueur mais qu’il pouvait de temps en temps perdre en lucidité à l’approche du money time. Là c’est vrai que même aux entraînements il est à un très haut niveau. Car en plus des qualités de finisseur qu’il a souvent eues, ce soir, il a été parfait dans la gestion, dans l’organisation. Ils ont été très complémentaires avec Justin Bibbins. C’est un garçon qui peut jouer sur les deux postes d’arrière, qui a gagné en maturité. Si ça peut lui permettre de faire une très grosse saison, tant mieux, car c’est un garçon qui le mérite. C’est un plaisir de le coacher. » Justin Bibbins, qui a lui aussi marqué la rencontre de son empreinte (29 points et 7 passes décisives), ne tarissait pas d’éloges sur son coéquipier. « Il a été fantastique. Je suis fier de lui comme il est fier de moi quand je joue bien car on se soutient mutuellement. C’est vraiment génial de pouvoir faire un grand match ensemble ce soir. »

Les Franciliens continuent donc leur beau début de saison (5 victoires et 2 défaites) et remontent à hauteur de la JL Bourg à la deuxième place du classement derrière l’ogre monégasque (7 victoires et 0 défaite). La JSF peut se targuer d’avoir aujourd’hui quelques certitudes, qui, espérons-le pour eux, lui permettront de renouer avec les playoffs au printemps prochain, pour la dernière de Pascal Donnadieu aux commandes de l’équipe.

A Nanterre,