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Jean-Aimé Toupane : « On n’a rien contre Marine (Johannès) »

Équipe de France - Écartée du groupe France pour l’EuroBasket 2023, Marine Johannes et son avenir en sélection suscitent un grand intérêt dans le monde du basket français. Ce jeudi 25 mai, en conférence de presse, Jean-Aimé Toupane a clarifié la situation, mais n’a pas manqué de montrer son agacement concernant ce problème.
Crédit photo : Sébastien Grasset

L’Équipe de France féminine est en pleine tempête. Après plusieurs jours de discorde entre le staff technique des Bleues, la FFBB et Marine Johannes, Jean-Aimé Toupane a officiellement dévoilé la liste des 15 joueuses sélectionnées pour la préparation à l’EuroBasket 2023… Et le nom de la Normande manque à l’appel. Parce qu’elle va partir quelques jours rejoindre sa franchise du New York Liberty qui évolue en WNBA, Marine Johannes, désireuse de participer à l’EuroBasket avec les Bleues, a été écartée du groupe. Une décision qui est loin de faire l’unanimité, mais qu’assume totalement le sélectionneur de l’Équipe de France, tout de même agacé par la situation actuelle :

« Pourquoi me priver de Marine et ne pas avoir changé d’avis ? S’il fallait changer d’avis à chaque fois qu’on dit quelque chose, j’arrêterais de faire ce métier. Je vais remettre de la clarté dans mes propos. Marine Johannes, on ne la prive pas de l’équipe de France. On ne lui a pas fermé les portes du groupe. On a toujours souhaité qu’elle soit là. Mais moi, mon principe est simple. On veut être champion d’Europe. On oublie aussi que l’an dernier, on avait deux mois de préparation et on l’a laissé partir. Elle est revenue un mois avant. Cette année, quand on a 12/13 entrainements pour un championnat d’Europe, on ne peut pas se permettre d’arriver au dernier moment. Mais sachez que ce n’est pas une décision que l’on a prise au dernier moment. On n’a rien contre Marine. Elle le sait. »

Quant à Céline Dumerc, la manageuse générale de l’équipe de France explique ce choix en mettant l’accent sur la planification effectuée par Jean-Aimé Toupane et son staff en marge de la compétition, devenue trop complexe pour intégrer la joueuse dans le groupe avant le début de l’Euro :

« On ne fait pas une planification au dernier moment. Elle est faite depuis le mois de mars et est hyper courte. On dit que Marine (Johannes) va être libérée le 1er juin. Mais il y a le voyage, elle aura du décalage horaire, et quand on regarde la programmation, on va jouer le 2, le 3 et après, on est en off le 4, 5, 6. On ne va pas la faire arriver le 1er pour ne pas la faire jouer lors des deux premières rencontres et la retrouver le 7 juin. De 5-6 entraînements, elle va pouvoir n’en faire que deux donc ça semble assez fou. Maintenant, pour ce qui est du futur, c’est un autre sujet. »

Un changement de dernière minute

Malgré une planification effectuée au mois de mars dernier, beaucoup peuvent penser que l’Équipe de France féminine avait le temps pour communiquer à Marine Johannes le fait que choisir la WNBA au lieu de la sélection serait critique pour une potentielle participation à l’Euro. Néanmoins, un détail plus qu’important, dévoilé par le sélectionneur lors de la conférence de presse de ce jeudi, est à prendre compte :

« Il y a eu une donnée que l’on ne maîtrisait pas. C’était comment la WNBA gérait le cas de Marine. Au départ, je pense qu’elle aurait pu y aller. Mais vendredi dernier, elle m’appelle en me disant qu’elle doit aller aux Etats-Unis parce que l’on a remodifié son contrat. C’est pour cela que je n’ai pas envie de polémiquer sur ce cas. Marine est une grande joueuse. Que l’on en parle est quelque chose d’important, mais je ne suis pas là pour faire le procès de Marine. Si, à un moment donné, on l’a mise dans cette situation, c’est qu’il y a plusieurs paramètres qui sont rentrés en compte. Mais ça, ça reste en interne entre nous. Maintenant, j’aimerais bien que l’on parle du championnat d’Europe, de nos ambitions… Je ne vais pas passer tout l’été à parler de Marine. »

Le climat autour du feuilleton Johannes est donc électrique en pleine préparation des Bleues. Néanmoins, les 15 joueuses sélectionnées vont devoir faire l’impasse sur la native de Lisieux et être prêtes pour les prochaines échéances qui arrivent. 

 

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